Le 19 septembre 2003, le parquet de Grasse saisit l’antenne de police judiciaire de Nice à la suite de la disparition inquiétante de Christophe Dalmasso, 34 ans, gérant de société, demeurant à Cannes, disparition signalée par l’avocat de la famille le 16 septembre 2003.
Depuis le 2 septembre 2003, à 12h35, l’homme d’affaires demeure injoignable, tous les appels téléphoniques sont dirigés vers la messagerie de son téléphone portable. Le dernier contact téléphonique s’est établi à 12h19 depuis son téléphone mobile et a déclenché la borne de Château Beaulieu dans le centre-ville de Nice.
Sa carte bancaire a été utilisée pour la dernière fois le même jour à 9h58 en règlement du péage autoroutier d’Antibes.
Toute trace de Christophe Dalmasso disparaît à proximité de Château Beaulieu, un immeuble de plusieurs étages, qui lui a été légué par Madame Glaenzer, en sus d’autres biens, dont un terrain en Corse. Ce legs a été contesté devant les tribunaux par les cousins de la défunte, mais les tribunaux ont validé la régularité du legs fait à Christophe Dalmasso.
Élisabeth Kirstein, l’ex-épouse de Christophe Dalmasso, vit dans un appartement du quatrième étage que lui a donné Madame Glaenzer de son vivant. Lucie Dalmasso, la fille d’Élisabeth Kirstein, a été adoptée et légitimée par mariage et vit avec sa mère.
Christophe Dalmasso se rend dans cet immeuble pour le gérer et diriger des travaux de rénovation. Il loue des chambres à des Brésiliens qui l’aident dans ces travaux. Le dernier appel téléphonique de Christophe Dalmasso est pour Edno Borba da Silva. Ce dernier habite au premier étage de l’immeuble depuis juillet 2003 et subsiste en présentant des spectacles de capoeira dans la rue. Cet homme est devenu le petit ami de Lucie Dalmasso.
Dans la nuit du 8 au 9 septembre 2003, à 2h00, la BMW, régulièrement utilisée par Christophe Dalmasso, est détruite par un incendie devant une concession de la marque à Nice. Un trousseau de clé identifié comme étant celui de Christophe Dalmasso sera retrouvé dans le coffre de la voiture. En revanche, la sacoche de type « banane », dont celui-ci ne se sépare jamais et contenant ses papiers d’identité et ses chéquiers, ne sera jamais retrouvée.
À la suite de la disparition, le 22 septembre 2003, Lucien Dalmasso, qui dispose d’une procuration générale sur les comptes de son fils, effectue diverses opérations sur les comptes bancaires afin de régler les honoraires des quatre détectives et de l’avocat, Maître Essner, que la famille va missionner pour retrouver Christophe Dalmasso.